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Amila Strikovic et Marc-Olivier Siu ont obtenu le 29 mars dernier le prix Roger Cadiergues de l'Association des ingénieurs et techniciens en climatique, ventilation et froid (AICVF), récompensant les meilleurs projets de diplômes d'ingénieurs en génie énergétique.

Lors du colloque « Économie circulaire en génie climatique » du 29 mars
2022, l’AICVF a remis ses prix des meilleurs projets de fin d’études (PFE) d’étudiants ingénieurs dans le domaine de l’énergétique, de la climatique et/ou de la thermique du bâtiment.

Le jury constitué d’une vingtaine de membres (universitaires et professionnels), a choisi de récompenser deux de nos étudiant·es sur trois récompenses (projet de fin d’études en France et projet de fin d’études à l’étranger rédigé en anglais).

Ces récompenses sur des thèmes d’actualité (bâtiments bas carbone, réemploi, confort d’été, effet d’îlot de chaleur urbain, énergie renouvelable/géothermie) et réalisés dans des unités de recherche universitaires témoignent, nous l’espérons, de la qualité de la formation en génie climatique et énergétique de l’INSA Strasbourg qui ne cesse d’évoluer pour intégrer encore davantage ces thématiques (analyse de cycle de vie des bâtiments, énergies renouvelables, réemploi, bâtiments passifs…).

  • Amila STRIKOVIC : Reuse-LCA : Identification of the reduction potential of the environmental impacts of Swiss buildings through material reuse

F. Allard

Amila parlant de ses travaux sous les yeux de Francis ALLARD

F. Allard

Amila recevant son prix des mains du président de l’AICVF, Michel Duclos

Son PFE a été réalisé au Laboratoire d’énergétique solaire et de
physique du bâtiment (Lesbat) de la Haute école d’ingénierie et de gestion
du canton de Vaud (Suisse). Amila Strikovic a pu rappeler que  « la Suisse s’est engagée à réduire de moitié ses émissions de CO2 entre 2000 et 2035 et à devenir neutre en carbone d’ici 2050 ». La Suisse compte miser sur l’économie circulaire et, en particulier, sur la réutilisation des matériaux lors de la démolition de bâtiments.

C’est dans ce contexte que s’est inscrit ce projet qui vise à réaliser l’analyse de cycle de vie (ACV) de différents bâtiments suisses intégrant des matériaux de réemploi. Ainsi, trois méthodologies d’ACV ont été utilisées pour déterminer les impacts environnementaux des matériaux réutilisés au sein de la Tour Firmenich (Genève) qui a été réhabilitée et du bâtiment Elys (Bâle) dont  certaines façades sont conçues avec des éléments réemployés du site. Ces études de cas ont prouvé le potentiel de réutilisation à travers les différentes méthodes.

  • Marc-Olivier Siu : Rainergy : conception de prototypes de récupérateurs d’eau de pluie géothermiques

F. Allard

Marc-Olivier présentant ses travaux

F. Allard

Marc-Olivier recevant son prix des mains du président de l’AICVF, Michel Duclos

Ce PFE a été réalisé au sein de l’unité de recherche ICube dont l’Université de Strasbourg et l’INSA Strasbourg sont cotutelles, et en collaboration avec l’entreprise Airbee. Ce projet a été financé par l’institut Carnot à hauteur de 80 000 €.

Rainergy est un système hybride innovant de faible technicité qui permet à la fois de refroidir passivement un bâtiment et de l’alimenter en eau non-potable (besoins sanitaires, arrosage…). Cette technologie est basée sur une cuve de récupération d’eau de pluie enterrée restant à basse température toute l’année et transformée en sonde géothermique. Lors de son utilisation, la cuve fait office de sonde géothermique grâce à une boucle hydraulique et des échangeurs de chaleur tout en servant de réserve d’eau non potable. L’échangeur géothermique est également utilisé en hiver pour éviter le givre de l’échangeur double flux.

J-B. Bouvenot

Concept Rainergy

J-B. Bouvenot

Schéma de principe du système Rainergy

Ce projet vient répondre aux enjeux majeurs comme le confort d’été, les sécheresses ou la réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain. Il contribue à la mise en conformité des bâtiments : normes de gestion des eaux pluviales à la parcelle, RE 2020…

Le travail de Marc-Olivier a d’abord consisté à réaliser un état de l’art scientifique sur ces systèmes de géothermie basse température. Ensuite, le travail a porté sur l’étude de trois prototypes de récupérateurs d’eau de pluie dans le Bas-Rhin. Un outil, créé sous Excel, a permis de dimensionner des prototypes qui ont pu ensuite être construits puis instrumentés.  Les résultats théoriques et expérimentaux obtenus ont mis en évidence les performances prometteuses de cette technologie passive. Dans un des prototypes, l’eau est utilisée dans un échangeur adiabatique (froid évaporatif) pour augmenter la capacité de rafraichissement du bâtiment. Ce projet a permis de poser les bases d’une thèse qui a démarré en octobre 2021 avec le soutien de l’ADEME. 

Bravo à eux !


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