05
février
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Diplômée en génie climatique et énergétique (GCE) en 2014 à l’INSA Strasbourg, Julie Metta est profondément et passionnément investie pour l’environnement. Cette militante du bien commun poursuit en thèse à Hong Kong sur l’économie circulaire et rêve de travailler pour le GIEC[1].

 

Julie Metta (au centre, écharpe jaune) pendant le Students Challenge!

Julie Metta a choisi l’INSA Strasbourg pour sa spécialité GCE et son ouverture au monde associatif. La protection de l’environnement et le développement humain la passionnent, la portent et constituent son moteur. Etudiante à l’INSA Strasbourg, elle participe au Students Challenge (raid étudiant écoresponsable), à l’association Action Froid qui vient en aide aux SDF, à l’organisation des galas de l’INSA, aux clubs théâtre et rock de l’école… Après deux ans de classes prépa, c’est comme une renaissance, elle prend la vie associative à bras-le-corps. Elle saisit aussi les opportunités que propose l’INSA Strasbourg à ses étudiants : la semaine de formation à l’entrepreneuriat et l’école d’été franco-allemande Die Brüke.

« Créer de l’énergie et ne pas en consommer »

C’est ainsi qu’elle résume l’essence de la spécialité GCE. Elle oriente ses stages vers ce qui la passionne, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables : à l’Ensat (école nationale des sciences appliquées de Tanger) au Maroc, chez un architecte strasbourgeois pour étudier l’efficacité énergétique des maisons écologiques en bois ou en paille, et chez Cofely, pour son projet de fin d’études sur le stockage thermique pour la cogénération et les centrales biomasse.

« Ma formation m’a donné un socle technique très vaste. On touche à tout et c’est très bien. On parvient à être spécialiste d’un domaine tout en ayant la connaissance de son étendue. L’INSA Strasbourg sait aussi très bien former en gestion de projet » dit-elle, avant d’ajouter : « 80% de mes amis viennent de l’INSA Strasbourg. Ça marque une vie. L’école m’a offert beaucoup d’opportunités, c’est grâce à elle que je suis à Hong Kong. »

« La science au service d’un gouvernement »

Après son diplôme, elle obtient un « job de rêve » qu’elle n’aurait « jamais eu sans l’INSA » : chargée de mission scientifique pour le consulat de France à Hong Kong, en volontariat international , pour la coopération énergétique et environnementale. Au terme de son contrat, elle enchaîne avec une thèse en économie circulaire à l’Université de Hong Kong. Son projet est de travailler pour un gouvernement, un consulat, une ambassade ou encore l’ONU, et « sans thèse, ce n’est pas possible ». Sa ligne directrice : « La science au service d’un gouvernement ». Et son rêve : travailler au GIEC1.

L’économie: un domaine totalement nouveau pour l’ingénieure. Elle a dû rattraper le programme de licence et master en 6 mois ! Elle tente d’élaborer des modèles économiques pour intégrer la valeur environnementale. « Si je réussis, je pourrai montrer que les pays ont intérêt à investir dans l’environnement et les retombées politiques seront phénoménales. J’adore rendre service. J’ai l’impression de servir la cause commune, pour être utile au plus grand nombre. »

L’économie circulaire en pratique

Parallèlement, elle a créé deux associations à Hong Kong avec des amis. La première, Sous les déchets la plage, organise des opérations éclairs pour sensibiliser les habitants aux déchets et au tri. En un jour, 800 personnes ont ramassé 8 tonnes de déchets sur les 24 plages de Hong Kong ! Les plastiques ont été recyclés par une entreprise sociale locale. « Hong Kong ne recycle même pas 1 % de ses déchets, le message était important de montrer que ramasser et trier les déchets pouvait donner du travail aux gens ».

Elle a aussi créé l’antenne hongkongaise de Labdoo. L’idée : récupérer les ordinateurs, les réparer, les doter d’un système d’exploitation libre, et les acheminer vers les communautés qui en ont besoin par les touristes ou voyageurs d’affaires. Près de 30 ordinateurs ont ainsi trouvé une nouvelle vie au Cambodge, en Inde ou au Népal. Le conseil qu’elle donne aux étudiants reflète bien son parcours : « Il faut saisir les opportunités et ne pas avoir peur de les créer ».

Propos recueillis par Stéphanie Robert

Crédits photos : Julie Metta

1 Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

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